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Le Nutri-Score, affiché sur les emballages des aliments pour mesurer leur valeur nutritionnelle, est accusé de se montrer trop indulgent avec les produits transformés, tandis qu'il stigmatiserait d'autres produits précieux. 

Adopté en 2017, le Nutri-Score continue de faire débat. Classant les aliments du vert au rouge et de A à E, il intègre plusieurs critères pour déterminer leur valeur nutritionnelle.

Mais cette classification, affichée sur les produits, pose plusieurs questions. La faute, notamment, aux connaissances encore sommaires en nutrition – une science assez jeune.
"Aujourd’hui, la plupart de nos connaissances en nutrition sont imprécises et fondées sur des impressions plus que sur des données scientifiques", explique Cécile Bétry, médecin et chercheuse en nutrition à l’université Grenoble Alpes.

Fournir une évaluation précise et objective de la valeur nutritionnelle d'un produit s'avère donc délicat. "Ce qui est bon pour certaines personnes ne l’est pas pour d’autres, d’où la difficulté de trouver des messages de santé publique ou des outils valables pour tout le monde", poursuit la chercheuse. Selon elle, le Nutri-Score est un outil pédagogique utile, mais tend à stigmatiser certains produits, tels que les huiles, pourtant indispensables. Serge Hercberg, à l'origine de ce dispositif, en convient : "L’idéal serait de prendre en compte les aliments dans toutes leurs dimensions, y compris en matière de procédures industrielles, d’usage de pesticides, d’additifs, de substances chimiques sur les emballages, mais c’est impossible dans un seul algorithme". 

Les produits transformés trop bien notés ? 

Autre élément suscitant les doutes quant à la précision du Nutri-Score : certains aliments ultra-transformés (sodas, cordons bleus, céréales du petit déjeuner) restent assez bien notés. "À force de réduire les aliments à une somme de nutriments, on finit par se retrouver avec des aliments quasiment virtuels", déplore Anthony Fardet, chercheur en alimentation préventive et durable à l'Inrae de Clermont-Ferrand.
Il est indispensable de privilégier des aliments les moins transformés.

Pour signaler ce type d'aliments souvent néfastes pour la santé, Serge Hercberg évoque la possibilité d'introduire "un bandeau noir qui entourerait le Nutri-Score".

Certains pays ont adopté des systèmes d'étiquetage sous forme de signes noirs sur les paquets d'aliments afin de savoir exactement et rapidement si l'aliment est sain ou pas.
Les écoles et les parents éduquent les enfants à choisir leurs aliments ayant le moins de signe noir et en ayant bien conscience des risques pour leur santé de choisir les aliments avec de nombreux signes noirs.

Allons nous changer le Nutriscore ? Ca n'est pas sur que l'Europe soit prête.

En parallèle du nutriscore, il existe une application très efficace et bien renseignée sur la composition des aliments : SIGA. Il vous suffit de scanner l'aliment pour savoir son degré de transformation.

source La Croix

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